L'entretien de la liberté

Qui ne ne souvient pas de son premier entretien d'embauche ?

Rempli de bonne volonté, de motivation et prêt à tout pour prouver que nous sommes le candidat idéal pour le poste.

Alors que quelques jours avant , nous n'avions aucune connaissance de l'existence de ce genre de poste dans une entreprise et encore moins a ce qu'il consiste. Nous sommes tout de même prêts pour notre premier emploi. Cet emploi qui nous assure l'indépendance et la liberté des premiers choix, que nous offre cette nouvelle vie loin du cocon familial.

Mais avant cela, il faut passer le fameux entretien d'embauche. Comme toute accro de série TV, j'avais imaginé qu'un beau, jeune et dynamique PDG m'attendrait dans son bureau. Après des jours et des nuits de recherche pour LA tenue adéquate, nous voilà prêts !

Arrivés toujours au moins une demi-heure avant l'heure du rdv, on a largement le temps d'observer les employés. Et nous constatons que l'atmosphère de l'entreprise est loin d'être aussi détendue et zen que l'on croirait. Zut, trop tard pour faire demi tour, notre recruteur arrive ! A l'image de l'entreprise, il nous acceuille aussi détendu et souriant qu'un condanné à mort et aussi sexy qu'un frère Bogdanoff.

Même pour les plus zen d'entre nous, son stress finit par nous envahir nous aussi, et nous avons l'impression que notre vie est en jeu. Nous avons beau nous préparer aux questions de base, les recruteurs nous posent toujours des questions aussi inattendues qu'improbables, dont  eux seuls ont le secret.

Il y a la "simple" question pour savoir ou l'on se voient dans cinq à dix ans. Inutile de préciser que l'on a tous envie de leur répondre : Je n'ai déjà pas fini de bouclé mon week end alors d'ici dix ans, on a le temps de venir voir !" En plus vous ne serez même plus là alors pourquoi cette question ? 

La fameuse question : Quels sont vos qualités et vos défaults ? On a tous cherché au moins une fois des synonymes dans le dictionnaire avant l'entretien, pour faire semblant d'aimé la langue française et d'essayer d'avoir des points bonus. Mais ce que je préfère ce sont les questions bonus du genre " Quelle est votre devise de tous les jours ?"

Comme j'ai baigné dans les Walt Disney, j'ai eu le super réflexe de sortir la fameuse chanson "Il en faut peu pour être heureux, vraiment très peu pour être heureux" du livre de la jungle, avec la chorégraphie sensuelle de Baloo l'ours qui va avec !  Alors là franchement je pense que j'ai réussie à me démarquer des autres candidats !

Sérieusement c'est ennuyeux leurs entretien, pourquoi ne pas faire des épreuves type Fort Boyard avec épreuves d'équilibre, des enigmes et des courses poursuites dans l'entreprise, sans oublier des épreuves de dépannage informatique. Car quand il faut se battre contre un ordinateur dès le lundi matin à 8h00, il faut avoir de la patience et de la volonté pour ne pas envoyer le PC hors du champ du lieu de travail. Sans oublier bien sûr l'épreuve éliminatoie: La réalisation des noeux coulant ! Question de survie, enfin de survie pour s'éloigner définitivement  de ce monde de l'entreprise ça c'est certain ! Et un questionnaire sur les antidéprésseurs, pour résister le plus longtemps possible dans cet atmosphère de travail aussi joyeux qu'un enterrement et aussi motivant qu'une partie de pêche dans le grand nord.

Bon après ma sublime démonstration de mes talents de danseuse, l'entretien se termine. ENFIN !!!

C'est épuisant les entretiens, pire qu'une épreuve de de Ford Boyard elle même. Mais même si on a répondu correctement aux questions, les pièces d'or ne tombent jamais !

Après cette journée, on a bien besoin de repos et comme dit Jean Marie Gourio : "La meilleure condition de travail, c'est les vacances !"